Trouver son statut d’indépendant : Guide complet

Publié par Julie le jeudi 19 octobre 2023

Entrer dans le monde des indépendants est une démarche synonyme de liberté et d’autonomie. Toutefois, avant de se lancer à corps perdu dans cette aventure entrepreneuriale, il est crucial de choisir le bon statut indépendant qui vous accompagnera tout au long de votre carrière. Entre les responsabilités qui pèsent sur vos épaules et la fiscalité inhérente à chaque statut, plusieurs critères sont à considérer. Voici un tour d’horizon complet pour vous guider dans votre choix, et choisir la meilleure option.

Choisir son statut d’indépendant : avantages et inconvénients

Dès lors que vous envisagez de travailler à votre compte, une multitude d’options de statuts s’offre à vous. Chaque option offre son lot de flexibilité, de sécurité et de contraintes. Voici les 3 statuts principaux que nous avons identifiés :

L’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur)

Reconnu pour sa simplicité administrative, ce statut offre une grande autonomie. La micro-entreprise est un statut d’entreprise individuelle en France qui offre un régime fiscal allégé et des procédures administratives simplifiées. Sa création, qui peut se faire en ligne, est plus aisée et rapide par rapport à d’autres structures d’entreprise. Toutefois, il comporte des plafonds de revenus et une fiscalité particulière.

A lire aussi : Micro-entreprise ou portage salarial ?

 

La SASU ou l’EURL

La SASU, ou Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle, est une version unipersonnelle de la SAS avec un unique associé. Elle se différencie des Sociétés Anonymes (SA) grâce à une plus grande flexibilité accordée aux associés fondateurs et une réduction de certaines contraintes. Pour établir une SASU, la rédaction des statuts est indispensable, et un capital initial est requis pour lancer l’activité.

L’EURL est une version unipersonnelle de la SARL, avec un unique associé. Bien qu’étant une société commerciale, elle ne peut pas proposer ses parts sociales au public, contrairement à des structures comme la SA.

Ces statuts permettent une personnalisation plus poussée de l’activité et offrent des opportunités de développement plus vastes. En contrepartie, ils impliquent plus de responsabilités et une gestion administrative plus lourde.

A lire aussi : SASU ou portage salarial ?

 

Le portage salarial

Une option qui allie reconnaissance du statut salarié et flexibilité de l’indépendant. Ce statut encore méconnu offre des avantages sociaux semblables à ceux d’un salarié, mais avec certaines contraintes comme le paiement de frais de gestion, ou la limitation des remboursements de frais.

Le portage salarial est une relation tripartite entre le salarié porté, la société de portage salarial et l’entreprise cliente. Le salarié porté bénéficie d’une grande liberté : il trouve ses clients, négocie ses missions, fixe sa rémunération… et n’a pas à se soucier des contraintes administratives : aucun statut à créer, gestion de sa facturation par l’entreprise de portage etc.

En contrepartie, il doit s’acquitter de frais de gestion auprès de sa société de portage (chez Didaxis, ils sont de 5 à 10% en fonction du type d’activité).

Il est essentiel d’étudier chaque option en profondeur, en prenant en compte son adaptation à votre projet professionnel, mais aussi la légalité et les implications qu’elle entraîne.

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Implications fiscales des différents statuts d’indépendant

Le choix du statut d’indépendant entraîne des implications fiscales différentes. Comprendre ces nuances est crucial pour une gestion financière optimale. Deux aspects sont primordiaux à prendre en compte : le chiffre d’affaires généré et le niveau d’imposition.

 

Implications fiscales

Chiffre d’affaires

L’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) : Ce régime est avantageux grâce à sa simplicité, mais il est sujet à des plafonds de chiffre d’affaires.

À titre indicatif, pour 2023, les plafonds sont fixés à :

  • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place ou pour les prestations d’hébergement.
  • 77 700 € pour les prestations de services relevant des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) et toutes les activités libérales.

Il est à noter que ces chiffres peuvent être revus chaque année, il est donc conseillé de se référer aux textes officiels régulièrement.

La SASU ou l’EURL : Outre leur côté ultra-personnalisable, ces deux statuts possèdent un avantage non-négligeable par rapport à la micro-entreprise : elles ne sont pas soumises à un plafond de chiffre-d ’affaires.

Le portage salarial : Cette option se situe entre le salariat et l’indépendance. En optant pour le portage salarial, vous travaillez en tant qu’indépendant, mais votre rémunération est gérée par une société de portage. Tout comme pour la SASU ou l’EURL, il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires en portage salarial.

 

Imposition et fiscalité

Volet non négligeable à prendre en compte parmi les options de statut proposées : la fiscalité.

L’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) : L’auto-entrepreneur peut opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, et s’acquitter chaque mois ou chaque trimestre de son impôt sur le revenu et de ses cotisations sociales :

  • Pour les activités d’achat/revente de marchandises, le taux est de 13,3% (12,3% pour les cotisations sociales et 1% pour l’impôt sur le revenu).
  • Pour les prestations de services artisanales et commerciales (BIC/BNC), le taux s’établit à 25,4% (21,2% en cotisations sociales et 1,7% en impôt sur le revenu).
  • Enfin, pour les activités libérales (BNC), le taux est de 23,4% (21,2% pour les cotisations sociales et 2,2% pour l’impôt sur le revenu).

La SASU : Par défaut, la SASU est soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS) dont le taux normal est de 25%. Cependant, un taux réduit de 15% peut s’appliquer sur les premiers 42 500 € de bénéfice pour certaines entreprises.

L’EURL : Par défaut, l’EURL est imposée à l’Impôt sur le Revenu (IR), ce qui signifie que les bénéfices sont ajoutés aux revenus du gérant et imposés selon le barème progressif de l’IR. Toutefois, l’EURL peut opter pour l’IS sous certaines conditions.

Le portage salarial : afin d’établir le bulletin de salaire du salarié porté, l’entreprise de portage salarial va déduire du chiffre d’affaires de l’indépendant des cotisations patronales et salariales, qui représentent environ 50% de sa facturation. Ces cotisations lui permettront de bénéficier des mêmes avantages qu’un salarié « classique » : droit au chômage, retraite, congé parentalité etc. Chez Didaxis il peut augmenter sa rémunération finale en déduisant de son chiffre d’affaires jusqu’à 20% de frais professionnels non soumis à l’imposition (matériel, déplacement, etc.) – cela fait partie des nombreux avantages du portage salarial.

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Quel statut choisir pour être indépendant ?

 

Autonomie et responsabilités : trouver le meilleur statut d’indépendant

Devenir indépendant est souvent motivé par une aspiration profonde à la liberté et à l’autonomie, désirant s’affranchir des cadres et contraintes traditionnels du salariat. Cependant, cette indépendance, aussi séduisante soit-elle, entraîne son lot de responsabilités.

En effet, en tant qu’indépendant, vous êtes le maître à bord. Cela signifie que la gestion administrative, la prospection et fidélisation des clients, la veille et adaptation à la réglementation fiscale, et bien d’autres domaines deviennent votre responsabilité. De plus, vous devez être prêt à vous adapter et à apprendre constamment, car le monde de l’entreprenariat est en perpétuel mouvement.

Le choix de votre statut d’indépendant devrait refléter non seulement votre rapport avec ces responsabilités, mais aussi vos besoins et aspirations en matière de sécurité, flexibilité, et reconnaissance.

Par exemple, pour ceux qui cherchent un point d’entrée simple dans le monde entrepreneurial, le régime de l’auto-entrepreneur, avec sa simplicité administrative, peut être idéal. Ceux qui recherchent plus de structure, de légitimité aux yeux de partenaires ou clients, pourraient être séduits par les sociétés unipersonnelles comme la SASU ou l’EURL. Quant à ceux qui souhaitent conjuguer autonomie et avantages sociaux, sans se noyer dans la complexité administrative, le portage salarial représente une alternative attractive.

Finalement, le choix dépend de vos priorités, de votre vision à long terme, et de la manière dont vous envisagez de concilier indépendance et sécurité dans votre parcours professionnel.

 


 

En conclusion, choisir son statut d’indépendant n’est pas une mince affaire. Entre autonomie, responsabilités, fiscalité et opportunités, il est essentiel de bien peser les pour et les contre de chaque option. Quoi qu’il en soit, avec une bonne préparation et une réflexion approfondie, vous serez mieux armé pour vous lancer dans l’aventure de l’indépendance.

Si vous décidez d’allier liberté d’entreprendre et sécurité du salariat, le portage salarial sera votre meilleure option. Nos équipes se tiennent à votre disposition pour tout renseignement !

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