Habilitation Secret Défense : comprendre les niveaux et le rôle de la DGSI

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Qu’est-ce qu’une habilitation de sécurité ?

Certaines certifications, habilitations ou normes,  comme l’AFNOR par exemple, permettent aux indépendants et freelances de se différencier c’est le cas de l‘Habilitation Secret Défense.

L’habilitation Secret Défense est une autorisation officielle accordée par l’État. Elle permet à une personne d’accéder à des informations dites « classifiées », c’est-à-dire sensibles pour la sécurité nationale.
Elle est indispensable pour toute mission impliquant :

  • la défense nationale,
  • les infrastructures stratégiques,
  • ou certains marchés publics à haut niveau de confidentialité.

Cette exigence ne concerne pas uniquement les militaires.
De nombreux professionnels, y compris des consultants indépendants ou salariés en prestation externe, doivent obtenir cette habilitation Secret Défense lorsqu’ils travaillent pour des administrations, des ministères ou des entreprises partenaires de l’État.
Dans certains cas, elle s’applique aussi à des personnes accédant à des zones protégées ou réservées.
 

Les niveaux de classification en France

Depuis le 1er juillet 2021, la France a simplifié son système de classification des informations sensibles, conformément au code de la Défense.
On distingue désormais deux niveaux principaux :
  • Secret : il a remplacé l’ancien niveau « Confidentiel Défense » et regroupe la majorité des documents sensibles.
  • Très Secret : il correspond à l’ex-niveau « Secret Défense ». Il couvre les informations dont la divulgation pourrait causer un dommage majeur à la sécurité nationale.
À ces deux niveaux s’ajoute une classification spécifique : « X Secret », réservée à des informations d’une sensibilité extrême. Leur accès est limité à un très petit nombre de personnes autorisées et leur transmission se fait par des circuits ultra-sécurisés.

Comment obtenir une habilitation ?

L’habilitation Secret Défense ne peut pas être demandée directement par le professionnel. C’est l’organisme qui l’emploie ou le ministère qui missionne un consultant qui initie la démarche.
La procédure se déroule en trois étapes :
  1. Demande de l’organisme employeur qui justifie le besoin.
  2. Enquête administrative menée par l’État, et en particulier la DGSI.
  3. Décision d’octroi ou de refus selon les résultats de l’enquête.
Cette procédure vise deux objectifs principaux :
  • protéger les informations sensibles,
  • s’assurer de la fiabilité de la personne concernée.

Le rôle central de la DGSI

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) est l’acteur clé du processus. Elle ne se contente pas de « valider » ou « rejeter » une demande : elle agit comme tiers de confiance pour garantir que seules les personnes fiables aient accès aux données stratégiques.
Concrètement, son rôle s’articule autour de quatre missions principales :
  1. Mener une enquête de fiabilité : contrôle des antécédents judiciaires, parcours professionnel et vulnérabilités éventuelles.
  2. Donner un avis : favorable ou défavorable, transmis à l’autorité compétente.
  3. Assurer un suivi dans le temps : l’habilitation peut être réévaluée en cas de changement de poste ou d’éléments nouveaux.
  4. Prévenir l’ingérence étrangère : protéger l’État et ses partenaires contre les risques d’espionnage et de fuite d’informations stratégiques.

Dans quels secteurs l’habilitation est-elle indispensable ?

De nombreux secteurs stratégiques imposent l’Habilitation Secret Défense, même pour les consultants externes. Quelques exemples :
  • Défense et armement : maintenance d’équipements militaires, ingénierie de systèmes embarqués, logistique.
  • Cybersécurité : audits de systèmes sensibles, déploiement de solutions de protection pour des réseaux critiques.
  • Énergie et nucléaire : sécurisation d’installations, gestion documentaire classifiée, recherche technologique.
  • Aéronautique et spatial : développement logiciel pour satellites, avions militaires ou programmes spatiaux.
  • Infrastructures critiques : missions de sécurisation liées au ferroviaire, aux ports ou aux aéroports stratégiques.
Exemples concrets de missions
 
Un consultant indépendant peut être amené à devoir présenter une habilitation pour :
  • réaliser un audit de cybersécurité sur le réseau informatique d’un ministère,
  • former les équipes d’un industriel de la défense sur des logiciels sensibles,
  • intégrer un projet de développement logiciel embarqué pour un avion militaire,
  • contribuer à la gestion documentaire classifiée dans le cadre d’un appel d’offres public,
  • intervenir sur la maintenance d’équipements stratégiques (nucléaire, spatial, armement).

Conclusion

Pour les consultants indépendants, notamment dans la défense, le numérique, la cybersécurité ou l’ingénierie, l’Habilitation Secret Défense de sécurité est un atout incontournable.
Sans elle, il est impossible de répondre à certains appels d’offres, même avec toutes les compétences techniques nécessaires.
Plus qu’une simple formalité, l’habilitation constitue un véritable passeport professionnel pour accéder à des missions stratégiques, à forte valeur ajoutée et souvent mieux rémunérées.

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